L’Opération Zéro enfant dans la mine lancée à Kambele

C’était à l’ occasion de la cérémonie de remise des fournitures scolaires aux apprenants et, des paquets minimums aux écoles primaires et maternelle de la localité de KAMBELE, dans le Département de la Kadey.

Ce 21 septembre 2021 à Kambele, bourgade située dans l’arrondissement de Batouri, les élèves de l’Ecole Publique  Boukarou du même nom, sous un soleil de plomb,  sont alignés en rangs serrés pour l’exécution de l’hymne nationale : c’est un jour exceptionnel, une occasion solennelle qu’ils ont choisi d’honorer à leur manière.  En effet, le 27 juillet 2021 au cours de son passage dans la Région de l’Est à l’ occasion de la campagne de sensibilisation des acteurs du secteur minier  sur les missions de la SONAMINES, le Directeur Général Serge Hervé BOYOGUENO avait évoqué un train de mesures à mettre en œuvre pour la fin du travail des enfants dans la mine, en droite ligne avec  la responsabilité sociale de l’entreprise.

Il était donc question en début de cette année scolaire, de passer à la vitesse supérieure ; face ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur et qui représente un danger pour notre société.  Dans le même sillage le 30 Août  2021, le Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, a signé une décision portant interdiction d’accès des enfants mineurs aux sites miniers pour sonner le glas de ce phénomène.

C’est donc conscient de tous ces enjeux, que la SONAMINES, garant des intérêts de l’Etat dans le secteur de la mine solide, a décidé d’engager un ensemble des mesures d’accompagnement à la scolarisation. Il s’agit notamment du recensement des enfants travaillant dans les sites miniers des Régions de l’Est et de l’Adamaoua, le soutien des  établissements scolaires en matériels pédagogiques et fournitures scolaires, le contrôle régulier des sites à l’intérieur desquels les enfants sont susceptibles de travailler avec les Brigades du Ministère des Mines.

Pour passer de la parole à l’acte, le Directeur Général Adjoint de la Société Nationale des Mines, Fru Johnathan  a conduit une mission dans le cadre de la phase dite pilote de l’opération Zéro enfant dans la mine, à l’école publique de KAMBELE III  plus précisément, pour remettre au nom du six autres écoles de ladite localité ont bénéficié des paquets minimums et du financement partiel, des salaires de certains maitres des parents ainsi qu’un soutien au fonctionnement de l’Ecole.

Dans son discours de circonstance, Fru Johnathan n’a pas manqué d’appeler au sens de la responsabilité des parents afin que les choses changent. ‘Nous comptons fortement sur vous pour le succès de l’opération zéro enfant dans la mine. Car sans vous cela ne marchera pas. Nous comptons également sur les Chefs de village pour veiller à ce que ces enfants demeurent effectivement à l’école ; car nous le savons bien, la saison sèche n’est plus loin et bientôt les écoles seront désertées au profit des sites miniers’a-t-il martelé.  Si pour certaines familles ces enfants constituent une main d’œuvre d’office, il s’agit du fer de lance de la nation qui est ainsi fragilisé, car être éduqué est un droit fondamental de chaque enfant.

Dans cette optique, la SONAMINES s’engage à soutenir ceux des parents qui veilleront effectivement sur l’éducation de leurs enfants, à travers des dons en matériels et autres appuis, dans le cadre d’activités génératrices de revenus. Ceci se fera à travers des coopératives d’artisans miniers auxquels ces artisans devront adhérer. Toutefois, ‘La SONAMINES ne se contentera pas de faire seulement des dons, mais veillera à travers ses Bureaux sur le terrain, au suivi mensuel des résultats de ces enfants jusqu’en fin d’année’ a précisé le Directeur Général Adjoint ; comme pour graver dans les esprits que la SONAMINES ne compte pas s’arrêter en chemin.

Madame le Préfet du Département de la Kadey, Rachel Ngazang epse Akono, présente à la cérémonie, a également accompagné le DGA  sur le terrain, à l’effet de faire une première évaluation de l’application de la décision du MINMIDT. Le constat est là, les enfants en âge de scolarisation y sont encore bel et bien en activité. Ce qui a permis à l’autorité administrative de programmer des descentes  sur les chantiers miniers à l’effet de poursuivre  la sensibilisation et même d’engager la phase répressive si nécessaire.